Vous partez, chevalier, pourquoi ?
« Mais, pour la guerre de Cent Ans ! »
Ca vous fera bien cent vingt mois
Sans retourner en Vendômois
Où votre épouse vous attend
Elle vous attend sans émoi
Ecartant tous ses prétendants
Filant, jouant au jeu de l’oie
Vous partez, chevalier, pourquoi ?
Les années passent, il fait froid
Votre épouse a les cheveux blancs
Ses os brinquebalent, sa voix
Se casse, toujours elle attend
Mais pourquoi, chevalier, pourquoi ?
Jacques Roubaud
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